Loi Travail

J’étais l’invitée de Public Sénat et Sud Radio dans l’émission « Territoires d’infos » vendredi 4 mars 2016

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MNL_Public_Senat_Sud_Radio_Territoires_d_Infos_04-03-2016En direct du Salon de l’Agriculture, les journalistes de Public Sénat et Sud Radio m’interrogeaient notamment sur le projet de loi El Khomri qui vise à réformer le code du travail et dont je souhaite avec de nombreux salariés et syndicats qu’il soit retiré. Il propose en effet un recul sans précédent des droits des salariés et c’est la raison pour laquelle je me joindrai le 31 mars à la manifestation annoncée par les syndicats de salariés et le 9 mars, place de la République, à celle des organisations de jeunesse. Il y a pourtant des enjeux sur lesquels il faut obtenir des évolutions, notamment en prenant en compte l’évolution numérique de l’économie et du travail : il faut donc reprendre à zéro le travail et la concertation.

Nous payons là-aussi l’absence de stratégie de croissance de l’exécutif qui a tourné le dos à ses engagements du Bourget. L’échec de la politique suivie, qui n’était pas celle promise aux Français, conduit la gauche dans l’impasse ; c’est pourquoi j’ai rappelé l’impératif d’organiser des primaires à gauche et la nécessité d’une réforme profonde des institutions qui redonne au parlement son rôle et rétablisse la souveraineté populaire et rompe avec les excès de la personnalisation.

Interrogée sur les déclarations du président de la République dans Elle s’affichant « toujours socialiste » et « féministe », j’ai rappelé qu’il serait temps au-delà des effets de communication de porter de nouveaux progrès pour les droits des femmes : violences faites aux femmes, protection dans le cadre du travail (et là encore le projet de loi El Khomri les défavorise), absence de réforme fiscale, etc. La volonté de François Hollande d’être candidat à réélection n’a jamais été un mystère, qu’il soit en capacité de l’être n’est pas réglé.

Interrogée sur la crise des réfugiés et les échanges entre François Hollande et Angela Merkel, j’ai rappelé que ce défi venait percuter une construction européenne déjà instable et qui nourrit l’insatisfaction des citoyens européens de tous pays. Nous n’aurions par ailleurs jamais dû accepter d’être les gardes frontières d’une Grande-Bretagne repliée sur elle-même ; les Britanniques font toujours le bras-de-fer et gagnent souvent, nous ne créons jamais le rapport de force et nous perdons toujours, il est temps que la France retrouve sa voix et des exigences en Europe.

C’est vrai autant sur les questions sociales que sur les questions agricoles : la France est contributrice nette dans le budget de l’Union Européenne, nous avons les moyens de faire pression.

 
Invitée : Marie-Noëlle Lienemann – Territoires… par publicsenat

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