Vaccin anti-COVID

Errements de la stratégie vaccinale anti-COVID de la France – deux questions écrites au gouvernement, 4 janvier 2021

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Madame Lienemann interroge le ministre des solidarités et de la santé au sujet des modalités de commande de vaccin contre le COVID-19.

Selon certains journaux, le gouvernement aurait commandé 90 millions de doses de vaccin, pour d’autres il en aurait commandé 100 millions. Mais aucun chiffre n’est définitif, certain ou officiel. Madame Lienemann demande donc à M. le ministre des solidarités et de la santé quel est le nombre exact de doses de vaccin qui ont été commandées et ce par laboratoire susceptible d’en livrer. Quel est le calendrier prévu pour la réception de ces doses et donc pour la montée en puissance de la vaccination.

Par ailleurs nos concitoyens ne sont pas en mesure se savoir si ce nombre est suffisant pour vacciner tous les Français qui le souhaiteraient.

La Commission européenne a passé, au nom de l’Union européenne, six contrats d’approvisionnements entre fin août et début décembre, pour près de deux milliards de doses, avec les laboratoires Pfizer-BioNTech (300 millions de doses), AstraZeneca (400 millions), Moderna (190 millions), Sanofi-GSK (300 millions), Johnson & Johnson (400 millions) et CureVac (405 millions). Nous connaissons de la sorte les co-contractants et les montants des commandes. Pourtant le 15 novembre 2020, le ministre des solidarités et de la santé a déclaré : « Si nous disposons de plusieurs vaccins, nous ferons le choix de ceux qui nous paraissent les plus sûrs et les plus efficaces […] trois ou quatre laboratoires pourraient […] demander une autorisation de mise sur le marché ». 1 mois et demi plus tard, où en sommes-nous ?

Madame Lienemann souhaite donc connaître le nombre de doses, le nom des laboratoires auxquels le gouvernement français a passé commande et selon quel calendrier et quelles procédures.

Si une campagne d’information doit être rapidement engagée pour convaincre nos concitoyens hésitants, voire opposés, il est essentiel que les 40% de Français qui semblent envisager de se faire vacciner, puissent effectivement le faire sans tarder. Cette montée en puissance sera aussi de nature à lever leur scepticisme.

Madame Marie-Noëlle Lienemann interroge Monsieur le Premier Ministre sur les retards constatés dans la mise en œuvre de la stratégie vaccinale anti-COVID de la France.

En effet, tous les pays qui ont autorisé la mise sur le marché de vaccins anti-COVID et entamé une campagne de vaccination, commencent par les personnes les plus vulnérables et les personnels soignants exposés. Il n’existe pas de différences notables de stratégie entre nos principaux voisins et la France. Pourtant, force est de constater qu’après quelques jours la France compte tout juste quelques centaines de personnes vaccinées (contre le COVID) contre plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes dans d’autres pays.

Mme Lienemann demande donc à M. le Premier ministre quelles sont les raisons qui expliquent ce retard évident alors que des centaines de milliers de doses de vaccin sont censées avoir déjà été reçues par notre pays.

Elle demande également à M. le Premier ministre quelles mesures compte prendre le gouvernement pour accélérer la vaccination des Français prioritaires concernés. Elle demande aussi à M. le Premier ministre quelles mesures sont envisagées par le gouvernement pour permettre la vaccination la plus rapide possible des millions de Français qui le souhaitent.

Enfin, elle demande enfin à M. le Premier ministre quand le gouvernement compte consulter le parlement sur les conditions de la mise en œuvre de la vaccination contre le COVID et plus largement la façon dont il compte poursuivre la lutte contre le COVID.

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