Matthieu propose de créer une organisation mondiale de l’eau, qui, avec de véritables prérogatives, aurait pour mission de veiller à un partage équitable de l’eau potable sur la planète et un système de responsabilité en matière d’utilisation de cette ressource.

Réponse : Je suis d’autant plus favorable à considérer que l’eau n’est pas un bien marchand comme les autres et bel et bien un bien public commun qu’en tant que rapporteur de la directive cadre de l’eau pour le parlement européen , j’ai fait reconnaître ses principes dans nos textes législatifs. Mais l’enjeu est bien mondial et comme vous l’indiquez, la gestion de cette ressource est et peut devenir une source terrible de conflit et d’inégalités. Plutôt qu’une organisation mondiale de l’eau, je crois qu’une organisation mondiale de l’environnement plus généraliste est indispensable et qu’elle devrait avoir une compétence internationale sur l’eau. Reste qu’indépendamment  de la structure, l’essentiel est déjà d’édicter un droit international de l’eau efficace, juste garantissant l’accès de tous à l’eau potable et le partage des ressources par bassin hydrographique. La France a jusqu’à présent défendu plutôt cette position, il faut continuer le combat.