LE MARCHE N'EST PAS COMPATIBLE AVEC L'ECOLOGIE

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La formule est de Nicolas Hulot… Pas de je ne sais quel gauchiste qualifié d’archaïque.  La très grande majorité des verts attendait ce signe pour accepter la constitution de listes pour les prochaines européennes avec les  amis de l’animateur d’Ushaïa et lever l’hypothèque de son inscription dans une perspective plutôt à gauche. On peut s’interroger sur les conséquences que les écologistes tirent de ce genre de déclaration  dans leurs choix et propositions. Reste qu’eux n’ont pas jugé nécessaire de faire un aggiornamento idéologique en inscrivant dans leurs textes fondamentaux leur adhésion à l’économie de marché….C’est même plutôt l’inverse. On mesure combien a été stupide et hasardeuse l’insistance de l’actuelle direction du PS d’introduire dans la déclaration de principe, la reconnaissance des vertus du marché…Stupide parce que personne n’imagine en France que nous allons collectiviser l’économie et qu’aucun électeur qui nous a fait défaut ne l’a fait au motif de notre ignorance du marché. En revanche nombreux sont ceux qui pouvaient attendre  que nous soyons plus critiques sur la mondialisation libérale, la marchandisation généralisée et capable de donner un contenu actualisé à l’idée d’économie mixte…
Cette nouvelle prise de position des verts confirme  le total décalage de la direction actuelle du PS avec les attentes sociales et l’évolution des esprits, des analyses et des idées. Partout monte une contestation des dogmes libéraux, de la financiarisation de l’économie et   du capitalisme transnational. Le système connait une grave crise mais de surcroît  un désaveu réel et croissant dans le monde. Le temps serait  venu de reprendre l’offensive idéologique, de proposer une voie nouvelle, une alternative et de sortir de ce conformisme plat qui fait depuis trop longtemps office de discours politique chez une partie des dirigeants socialistes. Mais non, la plupart s’obstine. Alors formons le vœu que le congrès de Reims permettra vraiment au PS de changer !
En revanche, l’université des verts a  été très silencieuse sur l’après- grenelle de l’environnement. Un an après, peu de dossiers ont réellement avancé  et des engagements ont même été trahis comme ce fut le cas avec les OGM. Pourtant dans cette période de faible croissance, une relance par des investissements écologiques  serait d’une grande utilité. Elle permettrait  de soutenir des innovations, de nouvelles activités industrielles, l’emploi et engager une économie économe en énergie, en matière première. Si l’on en croit ce que les médias ont rapporté de ces journées des écologistes,  ce type de réflexion et moins encore des propositions n’ont été au cœur de cette université d’été. Partout, les combinaisons  politiques semblent prendre le pas sur le fond, sur l’organisation de l’opposition et une réflexion unitaire pour l’avenir de la gauche et du pays ! Dommage !  Dommage surtout que chacun essaie dans son coin, de préparer les prochaines échéances en cherchant à se démarquer des autres. Et les déclarations de François Hollande sur la nécessaire solidarité entre les verts et le PS sont vraiment le service minimum de l’unité et ne créeront  aucune dynamique nouvelle. Or c’est pourtant ce dont nous aurions le plus besoin. 
Plus que jamais nous aurions besoin d’une initiative commune de toute la gauche. Avec Paul Quilès nous avons demandé  à la direction du PS de proposer aux autres partis de gauche,  l’organisation d’Etats Généraux ayant pour but d’établir une plateforme immédiate de relance du pouvoir d’achat et de la croissance mais aussi de jeter les bases d’un « manifeste pour  une  alternative économique et sociale ». Les organisations syndicales, le mouvement associatif, les intellectuels et les forces vives du pays devraient y être étroitement associés. La gauche doit s’unir autour d’un nouveau projet. Les Français attendent une opposition résolue et efficace  à la politique de N. Sarkozy et une gauche unie proposant une voie d’avenir et de progrès.

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