Marie-Noëlle LIENEMANN répond au secretaire d'Etat au logement à l'agence de presse AULH

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dépêche vendredi 22 Janvier 2009:  Marie-Noëlle Lienemann (FNSCHLM) plaide pour la création d'une caisse mutualisée du logement social via des prêts participatifs

« On peut se réjouir que Benoist Apparu ne songe pas à passer en force et ou par la loi pour obliger au regroupement des organismes HLM, mais, dans ses propos, il ne clarifie pas son projet », juge Marie-Noëlle Lienemann, présidente de la FNSCHLM (Fédération nationale des sociétés coopératives d'HLM). L'ancienne ministre (PS) du logement, signataire du courrier adressé à Benoist Apparu le 14 janvier dernier par le mouvement HLM pour demander une « vraie concertation » (AULH n°649), s'exprime vendredi 22 janvier 2010 au lendemain de la publication par AULH d'un entretien avec le secrétaire d'État chargé du Logement et de l'Urbanisme (AULH n°666). « Si l'objectif c'est qu'il n'y ait pas d'argent inutilisé dans le logement social, on est d'accord, mais au profit de besoins bien identifiés. » Dans ce cadre, elle plaide pour la création d'une « caisse mutualisée du logement social de prêts participatifs » et la mise en place de mesures par le mouvement HLM lui-même.

Marie-Noëlle Lienemann réfute notamment l'argument selon lequel il faudrait disposer des fonds « disponibles là où il n'existe pas de besoins », soit globalement au nord de la Loire, pour les répartir sur les zones tendues (arc atlantique, bassin méditerranéen notamment). « Ça voudrait dire demander aux régions pauvres de financer les régions riches ce qui fait sourire quand on parle d'urbanisme. »

AUDIT DES BESOINS RÉELS

Au-delà, elle interroge la notion même de « besoins », soulignant que « le marché ne mesure que la demande solvable » alors que les régions « non tendues » sont souvent d'anciens bassins industriels en difficulté. Quant à la vacance de logements, elle s'explique souvent par des loyers inadaptés, argue Marie-Noëlle Lienemann qui appelle à étudier « précisément, territoire par territoire, les besoins réels » en logement. À la suite de cet audit, elle privilégie pour les organismes qui disposent effectivement de fonds propres sans projet immédiat, de d'abord réajuster les loyers pour coller aux attentes sociales exprimées.

Ils pourraient par ailleurs être tenus de « mettre en oeuvre immédiatement le Grenelle II » (AULH n°300). Elle observe en effet que la plupart des régions visées par le secrétaire d'État comme « non tendues » sont celles « où il fait froid » ce qui occasionne de « lourdes charges » en terme de chauffage.

CAISSE MUTUALISÉE

Plutôt qu'une fusion « à marche forcée des structures », la présidente de la FNSCHLM propose la création d'une caisse mutualisée du logement social reposant sur des prêts participatifs « garantis soit par l'État, soit par le monde bancaire », afin que les organismes « soient certains de récupérer les fonds quand ils en ont besoin ». « Il faut pour cela changer la loi. » Cette caisse aurait également un « rôle de vigie quant à l'utilisation des fonds là où existent bien des besoins ». Elle souhaite aussi que « le mouvement HLM, lui-même, organise la mise en commun de moyens qui seraient destockables en cas de besoin ».

Insensible aux arguments de Benoist Apparu quant à la nécessité d'examiner « globalement » le budget alloué au logement, elle revendique une « revitalisation massive des aides à la pierre ». Au-delà, elle appelle le secrétaire d'État à « abandonner le Scellier au profit du maintien du doublement du PTZ, plus urgent, et de la consolidation du Pass Foncier ».

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