Triste Europe ! Ne les laissons pas faire !

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Je viens de voir l’émission «  complément d’enquête » sur France 2, au sujet  des systèmes de santé. C’est invraisemblable  et à hurler de rage devant tant d’injustice !
Au Royaume-Uni, on laisse mourir plus vite  des gens parce qu’ils ne peuvent plus financer un médicament anti cancéreux ! La vie humaine, en tout cas son prolongement, couterait trop cher pour le système.
En France, le nombre de nos concitoyens qui ne peuvent plus se soigner parce qu’il leur reste  de trop grandes sommes à charge, ne cesse d’augmenter. Le reportage est accablant. Les mutuelles annoncent une augmentation de 8 % de leurs cotisations et le représentant de la MGEN explique très bien qu’on est en train de changer de système, de privatiser la sécurité sociale. Ainsi, apparaissent même des  assurances privées complémentaires « low cost ». Or celles,  si tout low cost qu’elles paraissent – c’est surtout les prise en charge qui sont minimales-,  vont faire des profits et redistribuer des dividendes !
La situation devient folle : on ne veut pas augmenter les ressources de la sécurité sociale et on nous fait  payer plus de complémentaires. Absurde !  Faut-il encore pouvoir le faire… Or de plus en plus, certains ne peuvent plus assumer cette dépense supplémentaire, et sont dans un état de santé déplorable et inacceptable dans un pays riche.  Ces problèmes ne touchent pas seulement  les plus pauvres,  mais beaucoup de salariés. On pourrait même les qualifier de salariés ordinaires, sans mépris par ce terme( ici une femme de ménage, là un chauffeur routier, même une aide soignante…. Le reportage est là aussi édifiant..)
Il faut le dire haut et fort, il faudra faire cotiser (les citoyens comme les entreprises)  davantage, car le premier progrès c’est de vivre en bonne santé, de prévenir les maladies, d’accéder aux soins et  aux meilleurs soins pour tous !
Il faudra aussi réorganiser en profondeur notre système en abandonnant le paiement systématique à l’acte, et en répartissant mieux les médecins et les moyens technologiques de pointe.
Dans tous les cas de figure, il faut rompre avec la politique actuelle et les orientations libérales qui minent depuis maintenant plusieurs années  notre protection sociale (retraite et santé).  Les principes humanistes viennent  après  les calculs comptables.Cette grave dégradation de la situation vient de choix économiques et sociaux : baisse des salaires, accroissement de la précarité, d’un côté et  baisse des impôts pour les plus riches et pression à la modération sur les dépenses sociales.
On aurait pu croire que la crise  qui s’est déclenchée depuis  plus de  3 ans maintenant, pousserait à  changer de cap.
Il n’en est rien, la dernière réunion des chefs d’Etat européens   continue à proposer comme priorité absolue la réduction des déficits publics plutôt qu’une relance de la croissance par la revalorisation des salaires et des investissements publics d’avenir.


  Rien ne change, on continue des orientations qui ont eu pour tragique conséquence  le fait que l’Europe a connu depuis 1992 la plus faible croissance de son histoire ! Non contents de  poursuivre dans l’erreur, les dirigeants européens  proposent d’inscrire dans le traité des sanctions automatiques pour les pays qui ne se conformeraient pas aux fameux critères de stabilité ! C’est le degré zéro de la politique. En gravant dans le marbre du traité d’Amsterdam ces critères monétaristes défavorables à l’économie européenne,  les citoyens européens ont té privés du choix, lors des élections, des orientations macro économiques majeures : elles sont dans les traités  donc  non  discutables. Mais maintenant, il s’agirait d’aller plus loin et passer à la contrainte coute que coute.
Le plus singulier est que lorsqu’on demandait de renégocier les traités pour imposer des convergences sociales afin de lutter contre le dumping social et fiscal et les délocalisations, ou pour imposer de prendre en compte l’emploi et la croissance dans les objectifs de la Banque Centrale Européenne, les leaders européens nous expliquaient que c’était trop long, trop compliqué ..
Mais pour leurs mauvais coups, là tout serait facile. Alors disons le tout net : il faut les contrer et les empêcher de continuer sur cette mauvaise voie. Changer les traités : chiche, mais vraiment  et radicalement ! L’humain d’abord ! Enfin !

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