Soutien à Arnaud Montebourg sur les aides publiques contre le commissaire européen Almunia

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Communiqué de presse: soutien à Arnaud Montebourg dans son rapport de force avec la commission européenne

Nous nous félicitons du rapport de force qu’a engagé publiquement Arnaud Montebourg avec le commissaire européen à la concurrence Joaquin Almunia au sujet du système des aides d’Etat.

Nous nous retrouvons pleinement dans son affirmation selon laquelle « les interprétations de la Commission Européenne ont instauré en Europe le système le plus rigide et contrôlé du monde ».

Oui, la notification systématisée de toutes les aides d’Etat dès lors qu’elles dépassent 200 000 euros à la commission, seuil inchangé depuis 2006 et ne tenant pas compte de l’inflation, réduit à peau de chagrin la marge de manœuvre des pays européens pour aider leur économie. A force de rigidité idéologique poussée à l’extrême, le système actuel a provoqué plusieurs sinistres industriels et le recul des exportations de l’Union Européenne en produits manufacturés.

Force est de constater que cette question aurait dû faire l’objet d’un rapport de force global engagé par la France au moment de la renégociation du TSCG et ce au lendemain de l’élection de François Hollande. Il en va de la croissance, de l’emploi et de l’indispensable de la réorientation de l’UE.

Nous demandons au gouvernement français de mettre à l’agenda une feuille de route offensive qui doit constituer un mandat impératif pour la prochaine commission européenne. Cette feuille de route devra comporter un volet précis sur l’élargissement des capacités d’interventions publiques dans les entreprises européennes.

Avant même cette échéance, l’UE doit prendre toutes les initiatives pour compenser le retard pris avec les autres puissances mondiales dans le différentiel de production et stopper les négociations transatlantiques tant que n’en seront pas exclu les investissements et donc les aides publiques aux entreprises. On ne peut pas cibler d’un côté l’attitude de la commission sans refuser de l’autre de se lier les mains par ces négociations.

Ne nous laissons pas paralyser par les refus de la commission, ce sont les actes qui obligent au rapport de force et qui font bouger les lignes. Mieux vaut une condamnation hypothétique dans plusieurs années que la mort immédiate de nos entreprises.

Nous porterons ce sujet au cœur des élections européennes.

Pour Maintenant La Gauche :

Marie-Noëlle Lienemann, Sénatrice de Paris et ancienne Vice-Présidente du Parlement Européen

Emmanuel Maurel, Candidat aux élections européennes et Vice-Président de la Région Ile de France

Jérôme Guedj, Député et Président du Conseil Général de l’Essonne

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