Quand on réduit les dépenses des collectivités, les associations trinquent, l’emploi avec !

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thumbLors de l’examen de la loi sur l’économie sociale et solidaire, chacun se félicitait de l’importance des associations, de leur contribution à l’emploi et de leur meilleure résistance à la crise depuis 2008. Tous soulignaient que ce secteur créait encore des emplois en 2011.

Depuis, la situation s’est dégradée et les associations ont de plus en plus de difficultés à maintenir leurs activités.

Il ne fallait pas être grand clerc pour prévoir cette dégradation : la réduction des fonds publics percute de plein fouet le monde associatif, dont les ressources dépendent à 49% de ces subventions.

Et l’évolution des cotisations ou des dons privés n’est pas de nature à compenser ce désengagement.

On observera, par ailleurs, que les associations ne bénéficient pas du CICE et que les compensations envisagées sont notoirement insuffisantes. Elles se trouvent ainsi défavorisées alors même qu’elles sont importantes pour l’emploi.

J’avais eu l’occasion, sur ce blog, dans le billet sur la semaine de l’économie sociale et solidaire de souligner les menaces qui pèsent aussi sur le tissu associatif via la privatisation de certains secteurs, comme l’éducation populaire, et ce, en conséquence de l’évolution des règles européennes de marché public.

Mais ce qui est le plus alarmant c’est la baisse importante d’emplois qui se prépare. Un rapport parlementaire de l’Assemblée Nationale estime la perte d’emploi du secteur associatif à 200 000 emplois dans les trois ans.

L’autre grande tendance est la montée en puissance de la précarité dans l’emploi associatif.

Les CDI sont passés de 53 % en 2005 à 47 % en 2011. Les contrats aidés représentent 6 % des contrats de travail associatifs en 2011 et le temps partiel, qui participe aussi de la précarisation, est très répandu dans les associations, en particulier dans le secteur de l’aide à domicile.

Nous avons raison de dénoncer les restrictions budgétaires, en particulier la baisse des dotations aux collectivités locales en soulignant l’hémorragie d’emplois qu’elles provoquent, alors même que la prétendue politique de l’offre, avec des allègements aveugles de cotisations sociales ne permet ni rebond de la croissance, ni réduction du chômage.

Je l’avais dit lors du débat sur la loi ESS. Un bon texte de loi c’est bien, des moyens budgétaires effectifs pour la faire vivre, c’est mieux et surtout indispensable.

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