Troïka

Disons partout, haut et fort notre soutien au peuple grec, à l’initiative référendaire et notre refus de l’austérité

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la_liberte_grecque_guidant_le_peuplePour moi c’est NON !

Soutien au référendum

Tsípras a eu raison d’organiser ce référendum.

Ce référendum est totalement légitime car le peuple doit pouvoir prendre en main son destin surtout lorsque le mandat qu’il a donné à son gouvernement est de rompre avec l’austérité et que le FMI et les dirigeants européens ont tout fait pour l’imposer coûte que coûte.

Combattons le storytelling des institutions européennes qui veulent faire croire que Tsípras avait, de son fait, rompu les négociations et changé d’avis. La réalité est que les créanciers de la Grèce en demandaient toujours plus, redemandant en permanence « d’améliorer » la copie ; en clair de renoncer et de s’aligner. Ils ont sans doute été trop souvent habitués par le passé à la capitulation de gouvernements si dociles et prompts à se ranger à leurs diktats. On notera au passage que si le FMI et l’UE voulaient baisser les retraites et augmenter très fortement la TVA, ils refusaient la taxation exceptionnelle pour les plus riches et les grandes entreprises… au nom de l’attractivité. Bien voyons !

Soyons nombreux à la manifestation : jeudi 2 juillet – 18h30 – place de la Bastille

Soutien au NON

Pour la Grèce et les Grecs d’abord.

Le premier ministre a raison d’appeler à voter NON car il a besoin d’un rapport de force pour l’avenir.

Soit pour obtenir des membres de la Zone euro des concessions pourtant réalistes en particulier sur la renégociation de la dette. Même DSK, comme tant d’autres économistes, dit qu’elle n’est pas remboursable… Sans compter qu’elle est pour une large part illégitime.

Soit pour présenter à son peuple une autre stratégie plus autonome, ce qui n’est pas contradictoire avec le maintien dans l’UE et dans la zone euro.

Un NON grec ne signifie pas automatiquement la sortie de l’Euro, car le traité instituant l’union économique et monétaire ne prévoit pas ce cas. Les dirigeants européens auront du mal à imposer par la force cette sortie. Et d’ailleurs, François Hollande a eu bien tort de confondre le vote référendaire sur le plan proposé, qui aura lieu dimanche, avec un vote pour ou contre le maintien dans l’euro zone.

Un OUI reviendrait  à enfoncer la Grèce dans une pauvreté et un sous-développement durable avec un accroissement des inégalités et le départ massif des jeunes. Car les mêmes causes provoquent les mêmes effets. Au fond, ce serait reculer pour mieux sauter.

Pour tous les Européens ensuite.

Les dirigeants européens veulent tuer toute idée qu’une autre politique est possible.

Depuis l’arrivée de Tsípras et du gouvernement Syriza (gouvernement qui incarne l’essentiel de la gauche tant le PASOK et le mouvement de Papandreou ont obtenu des scores infimes), les dirigeants de l’UE ont tout fait pour combattre et rendre impossible la nouvelle voie proposée. On a eu droit à tous les qualificatifs sur les promesses : populistes, démagogiques, etc. Il s’agissait de montrer que quels que soient les votes, une seule politique, leur seule politique était possible. Ils n’envisageaient qu’un compromis : le renoncement.

C’est là qu’on paye l’abandon des promesses de François Hollande qui n’a créé aucun rapport de force face à Mme Merkel et fait ratifier le TSCG sans la moindre modification… Il a renoncé sans coups férir.

Au passage, j’avais proposé à François Hollande d’annoncer pendant la campagne présidentielle qu’il ferait voter par référendum un nouveau traité (TSCG renégocié) se dotant ainsi d’un levier très fort pour faire plier la Chancelière et les institutions européennes. Il n’a pas retenu ce choix. Il s’est aligné. Nous en payons aujourd’hui, en France, un lourd tribut en termes de chômage, de pouvoir d’achat et de croissance. Les Grecs et bon nombre d’Européens en subissent les conséquences. Beaucoup se disent « Si la France qui est contributeur nette de l’Union, un acteur décisif de l’UE, n’a pu imposer une réorientation, qui pourra l’obtenir ?« 

Nous devons continuer à porter haut et fort l’exigence d’un changement de cap majeur de l’Union européenne et une  alternative à l’Europe libérale.

Le vote NON des Grecs serait un message fort. Nous n’acceptons plus ces diktats ; une autre feuille de route de sortie de crise, un autre avenir sont possibles.

Notre soutien doit être massif, visible. Il faut faire vite.

Signons la pétition « non à l’austérité ! oui à la démocratie ! » !

D’abord pour contrecarrer la machine propagandiste des dirigeants européens, des puissants lobbys, financiers et autres, qui sont les grands bénéficiaires de  l’actuelle politique de l’UE, des éternels bénis oui-oui de la construction européenne qui proclament qu’elle n’est pas satisfaisante mais avalisent toutes ses dérives…

Bref, on a connu tout cela lors du référendum constitutionnel, lorsque le camp du « oui » pilonnait sur la plupart des chaînes, des journaux, etc.

C’est la mobilisation citoyenne qui a permis de déjouer cette offensive.

Nous devons, comme Français, aider le peuple grec à résister à cette pression.

On veut lui faire croire qu’il est isolé, que tout ce qui lui arrive est de sa faute, qu’il est trop faible pour résister. Disons lui qu’il peut compter sur nous.

En tant que Socialiste, je me sens encore plus déterminée à appeler tous mes camarades à se mobiliser derrière les Grecs et pour le NON.

Martin Schulz et tant d’autres socialistes européens plaident pour le « oui » avec toutes les ambiguïtés possibles. Comme ils l’ont fait lors du TCE ou du TSCG… Mais les Français, les électeurs de gauche et les électeurs socialistes avaient majoritairement voté NON en 2005.

Notre NON n’a pas été entendu… Chaque fois qu’un peuple peut le relayer. Soutenons-le !

Rien n’est joué, car la peur devant l’incertitude de l’avenir ou une forme de résignation peuvent l’emporter.

Mais quelle que soit l’issue du référendum, nous devrons demeurer solidaires avec cette gauche grecque qui relève la tête et les défis de l’indispensable réorientation de l’Europe.

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