J’étais l’invitée politique politique de Sud Radio le 7 juillet 2015

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Pour M.-N Lienemann, la France doit être plus ferme face à l’Allemagne


Par Jérémy Jeantet
Publié le 07/07/2015  à 08:47

La député PS de Paris aimerait que François Hollande « tape du poing sur la table » en refusant catégoriquement une sortie de la Grèce de la zone euro afin d’imposer à Angela Merkel de négocier les conditions de restructuration de la dette grecque.

Sudradio

Le sommet européen de ce mardi sera une étape décisive de l’avenir de la Grèce dans la zone euro. Lundi soir, Angela Merkel et François Hollande se sont dits « ouverts au dialogue » mais la Chancelière allemande s’est montrée plus ferme quant aux conditions préalables à l’ouverture de nouvelles négociations avec Athènes (lire ici).

Marie-Noëlle Lienemann, invitée politique de Christophe Bordet sur Sud Radio, regrette que François Hollande ne soit pas plus ferme face à la position allemande. « Pourquoi la France ne dit pas aux Allemands « Nous voulons dialoguer et discuter mais il n’y a pas de diktat et nous ne laisserons pas la Grèce sortir de l’Euro car c’est notre intérêt, à nous Français, que l’Europe du sud reste dans l’euro et que nous ne soyons pas dans la zone Deutschmark », s’est interrogée la sénatrice PS de Paris.

« Sarkozy avait fait le toutou de Mme Merkel, Hollande ne doit pas être mou« 

Elle souhaiterait que le président français n’hésite plus et se lance franchement dans un rapport de forces direct avec Angela Merkel : « La France ne tape pas sur la table. Un dicton allemand dit « Les Français aboient mais ne mordent pas ». Quand il y a eu le débat sur le traité monétaire, nous avions dit qu’on ne le ratifierait pas en l’état parce que déjà la crise de l’euro était rampante, déjà les déséquilibres de développement menaçaient. Nous avions dit qu’on devait renégocier ce traité pour avoir une nouvelle feuille de route de sortie de crise. François Hollande n’a pas voulu faire de rapport de force. Plus le temps passe, plus il va être indispensable ce rapport de force.Le temps est venu pour la France de dire aux Allemands « C’est non, ils ne sortiront pas de l’euro, discutons des conditions de leur maintien ». « 

« Si la France avait tenu un discours qui était le sien historiquement, a poursuivi Marie-Noëlle Lienemann, c’est-à-dire celui d’un Gouvernement politique de la zone euro, avec des feuilles de route qui soutiennent la croissance, l’emploi, permettant de redresser la barre du côté des déficits publics et du surendettement, nous n’en serions pas là. M. Sarkozy avait déjà fait le toutou de Mme Merkel, le temps n’est pas venu que François Hollande soit mou face à la Chancelière allemande. »

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