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La sénatrice de Paris, marquée à l’aile gauche du PS, se lance officiellement dans la compétition. Sans attendre de savoir si une primaire aura lieu.
Marie-Noëlle Lienemann le 30 août 2014 à La Rochelle. Photo Xavier Leoty. AFP
Et une de plus ! La sénatrice socialiste Marie-Noëlle Lienemann annonce ce jeudi sa candidature à la présidentielle. Sur un site dédié — lienemann2017.fr — l’ex-ministre du Logement de Bérégovoy puis de Jospin, membre de l’aile gauche du PS depuis la fin des années 1980, explique ainsi sa «démarche» qui ne peut que passer par la case primaire : «La vague libérale retombe : c’est une nouvelle période qui s’amorce, justifie celle qui a commencé chez Michel Rocard avant de faire cause commune jusqu’en 2002 avec Jean-Luc Mélenchon et Julien Dray dans le courant de la Gauche socialiste. François Hollande et le gouvernement ne veulent pas le voir et nous proposent de poursuivre voire d’accélérer dans la même direction».
Depuis plusieurs mois, Lienemann ne cachait pas son intention de partir dans la campagne présidentielle de 2017, avec, sous son bras, un livre critique du quinquennat (Merci pour ce changement! aux Editions du moment) et la demande formulée d’une primaire à gauche. «Ma candidature puise sa légitimité dans la constance de mes combats – la défense des plus faibles, des couches populaires et des salariés –, dans le courage à affronter l’adversité sans renoncer», écrit-elle sur son nouveau site sur lequel les visiteurs sont encouragés chaque semaine à répondre à une question et à déposer des «contributions». Sous le slogan «Décidons ensemble de la France que nous voulons», la sénatrice de Paris, opposée fermement à la loi travail, compte porter en priorité quatre thèmes (logement, environnement, Europe, unité des forces de gauche) sur lesquels elle s’est souvent fait connaître. A une semaine d’un conseil national du PS consacré à la question de la primaire, Lienemann est donc la première socialiste à être — officiellement — candidate.