Vaccin anti-COVID

Macron persiste et signe : une étrange conception de la République !

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  1. Sur la forme, il confond les registres familiers, populaires et vulgaires. Il croit faire « peuple » et manifeste en réalité envers lui un grand mépris.
    Il assume… Oui, comme dans l’affaire Benalla : « Qu’ils viennent me chercher ! » Comme un air de déjà vu !
  2. Sa vision de la citoyenneté n’est pas conforme aux principes de notre République : Tout Français est citoyen de la République Française – sa citoyenneté ne peut être restreinte que par la Justice qui peut le priver de ses droits civiques ou le frapper d’indignité nationale, s’il enfreint la Loi ou trahit la Nation.
  3. Le citoyen doit respecter les lois qui fixent les droits et les devoirs. Il n’a pas à se plier aux injonctions de quiconque sur le bien et le mal – fussent-elles celles du président de la République. Or ici les « non-vaccinés », ou plutôt les personnes qui refusent la vaccination (que je désapprouve complètement), respectent la loi puisque la vaccination n’est pas obligatoire. Alors soit une loi est votée pour imposer l’obligation vaccinale, soit on en reste au Pass sanitaire (ou vaccinal s’il est voté) – et là chacun, content ou pas, doit s’y soumettre.
  4. Il faut bien sûr faire appel au civisme, c’est-à-dire au sens des responsabilités collectives de chacun. Et il est clair que nous vivons une crise du civisme qui prend des formes variée à tous les niveau de la société ; le rappel des fondamentaux de ce que pourrait être une morale républicaine – du type « la liberté de chacun s’arrête là ou elle porte atteinte à celle des autres » … et bien sûr à leur santé – doit être fait… faut-il encore pour que cela soit durablement efficace que la République soit convaincante pour entraîner tout le monde.
  5. Emmanuel Macron parle du respect des droits et des devoirs et ajoute : « les devoirs passent avant les droits ». Non et Non !! Ce n’est pas donnant-donnant, c’est un tout où l’un et l’autre doivent être à égalité. Cette conception « mise au pas » est contraire à l’ambition émancipatrice de la République. Comment s’étonner que la République (cette République, version Macron) ne soit plus convaincante pour un nombre croissant de nos compatriotes et de jeunes notamment.
  6. Coté droits et devoirs, on pourrait observer que, pour les plus faibles, les plus modestes, les droits (dont l’accès aux services publics) sont mal garantis et qu’on leur demande toujours plus de « devoirs », tandis que les plus riches ont tous les droits et arrivent « à s’arranger » avec leurs devoirs (fraude fiscale, départ à l’étranger, etc.). N’oublions pas qu’en République chacun devrait au contraire contribuer à proportion de ses facultés. Et le côté père fouettard de Macron pour le respect des devoirs devrait bien plus se diriger en direction des plus riches, des plus favorisés. Ce n’est pas le cas ! Là on oublie l’appel au civisme…
  7. Oui il faut faire appel au civisme qui doit toucher tout le monde : nous avons besoin les uns des autres. Notre système de santé vous protège : protégez le, protégez vous … cela donne du sens aux lois et là il revient au président et à la représentation nationale de fixer la loi au nom de l’intérêt général. Mais si le Pass vaccinal est voté, il devra être respecté. Or, avec ses propos, le président le discrédite largement et oublie largement de défendre la Fraternité !!!
  8. D’ailleurs, il dit que, dans notre pays fracturé, la vraie fracture serait sur ce sujet des vaccins ! Enfin, c’est gros le nez au milieu du visage : Emmanuel Macron a fait un coup politique, plus qu’œuvre de lutte contre la pandémie. Non ! Les fractures de la société française sont sociales, territoriales, culturelles. Mais là, le bilan de Macron est sans appel : les fractures et les inégalités se sont accrues avec lui, fragilisant la République.

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